Pour le meilleur, maintenant que le pire est, sans doute, derrière elle. Léa Sauvan a adopté Hézia, il y a quatre ans. Et ça a changé sa vie.
"Le savais-tu ? Avoir un chien rendra ta vie plus belle." L’observation sonne comme une évidente vérité, pour Léa Sauvan. Peut-être même plus : un mantra, un véritable conseil de vie qu’elle s’autorise à donner à ceux qui se sentent aux abois. Cette petite phrase, elle l’a postée dans l’une de ses dernières publications sur le réseau social Instagram. La jeune fille, habitante de Saint-Germain-Lembron (Puy-de-Dôme), compte aujourd’hui plus de 20.000 abonnés sur la page samskyhezia qu’elle a dédiée à… sa chienne Hézia et à la belle complicité qui les lie.
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Impensable, inimaginable pour celle qui, il y a quatre ans à peine, souffrait d’un isolement et d’un mal-être dans lesquels elle sombrait, chaque jour davantage, à cause de problèmes de santé.
"À l’âge de 15 ans, j’ai chuté à la patinoire. Je me suis cassé le cartilage entre les côtes et le sternum. Ça n’a pas été détecté de suite. Ça a traîné… et ça s’est aggravé. Par-dessus, en cours de sport, au lycée, on faisait de la boxe. J’ai pris un mauvais coup. Bien sûr, dans les côtes. Ça a empiré. À la suite de ça, je faisais des malaises quasiment tous les jours…"
Léa Sauvan
La vie de Léa commence à devenir un enfer, entre crises aiguës de douleurs dues à ses syndromes, et isolement. "J’avais des amis, mais ça a été compliqué, pour eux, de comprendre mon état. Je faisais des malaises, tout le temps, y compris au lycée ou quand on sortait."
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Un isolement inexorable
L’adolescente a grandi, et comprend, aujourd’hui, que son état a freiné les sollicitations de son cercle d’amis et a fini par l’isoler totalement. "Peu à peu, on m’a laissée de côté. Quand on est jeune, on a envie de s’amuser. Pas de s’embêter avec la copine qui tombe dans les pommes tous les jours. Alors, on finit par ne plus rien lui proposer. Si maintenant je le comprends, à l’époque ça m’a fait beaucoup de mal. Parce que j’avais l’impression d’être seule. Si seule."À partir de ses 15 ans, Léa sombre dans une dépression, doublée de ses douleurs chroniques.
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Heureusement, sa famille est là. Sa maman, surtout, avec laquelle elle vit. "Mais là aussi c’était dur, parce que j’avais l’impression d’être un poids pour ma famille. Un fardeau, pendant les années où j’allais mal."
Sa maman, Violaine, se rappelle le désarroi et la détresse dans lesquels elle voyait sa fille s’engluer inéluctablement. Pendant cinq ans.
J’étais vraiment seule. Je pleurais tout le temps. Je ne sortais plus,se souvient celle qui a eu son bac alors qu’elle avait passé l’année de terminale alitée.
À 20 ans, désormais salariée, elle décide d’adopter un chien. Ce sera une chienne, véritable nounours sur pattes, croisée husky-samoyed, deux races de chiens nordiques. Sa maman, qui l’héberge, l’encourage. "Je me suis juste assurée qu’elle savait ce qu’elle faisait. Qu’une fois qu’elle aurait un chien, il faudrait s’en occuper." Les petites appréhensions qu’elle avait s’estompent vite dès qu’elle voit sa fille, métamorphosée.
"Elle s’est boostée. Ça l’a sauvée ! Il y a un avant et un après Hézia. Elle lui a beaucoup apporté."
Violaine, sa maman
Du jour au lendemain, Léa s’ouvre au monde. "Il fallait la sortir et, pour son bien-être, qu’elle voie d’autres chiens de temps en temps… Alors je suis sortie, pour elle. Et j’ai rencontré du monde, en balade. Ça m’a rouverte aux autres."
Hézia l’y aide, tant elle est familière et câline, avec tout le monde. "Elle aime bien sortir, mais ce n’est pas une grande sportive… Elle est censée être un chien de traîneau, mais quand on sort, c’est plutôt moi qui la traîne ! En revanche, elle adore se rouler partout…", sourit Léa.
"Avoir Hézia auprès d’elle ça l’a boostée et ça l’a sauvée"
Les balades dans Saint-Germain ont, en revanche, tendance à s’allonger, côté temps, à mesure que la notoriété d’Hézia grimpe. Car, à force de faire des tonnes de photos de sa chienne et de ne les garder que pour elle, Léa décide finalement de lui créer sa page dédiée, sur Instagram, en mai 2020.
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Et le réseau social fond illico pour le naturel et la bouille, irrésistible, du bébé chien. "Un jour, après s’être promené, ici, à Saint-Germain, je reçois un message d’une abonnée qui me disait “je vous ai vues tout à l’heure”. Ça m’a fait tellement drôle ! Je suis une personne lambda, avec son chien…"
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Une page qui décolle sur Instagram
Ce n’est pourtant que le début ! Quatre ans plus tard, 20.000 personnes - dont certaines sont devenues des proches et véritables amis -, suivent le quotidien d’Hézia et Léa partout en France. Quoi qu’elles fassent.
"On est tellement proches, elle et moi, qu’elle sent les jours où je ne vais pas bien et où j’ai mal aux côtes. Elle tire moins la longe, elle est plus calme. On est fusionnelles. Je le sens dans ses réactions : si quelqu’un n’a pas une attitude habituelle, quand on se promène, elle se met vite en mode protection".
Léa
Léa sait ce qu’elle doit à Hézia. Une rencontre fabuleuse qui lui a même permis d’en faire une autre, décisive.Récemment, Léa a été invitée à participer au Woofest, un festival canin. Elle est, régulièrement, associée à des événements par des marques et des manifestations, et toujours, accompagnée d'Hézia.
"Je venais d’adopter Hézia. C’était un bébé. Et tout de suite, on venait me parler. J’ai notamment sympathisé avec un garçon, qui venait la câliner. Et pas longtemps après, j’ai rencontré son grand frère. Ça a été 'coup de foudre à Saint-Germain-Lembron' ! " Et sous l’œil bienveillant d’Hézia – entremetteuse sans le savoir –, qui, à son tour, a adopté Flavian, le chéri de Léa.
Marie-Edwige Hebrard